En complément de ce que vient de dire M. Genet, que je partage pleinement, je pense qu'au-delà de la palette, c'est aussi la manière dont on utilise ces substances dans le temps. Nous savons très bien qu'une utilisation raisonnée, fractionnée dans le temps permet aussi d'avoir des retours en arrière sur la résistance. Cela veut dire aussi que c'est à la fois un choix dans la palette des produits, mais dans leur utilisation temporelle qui est tout à fait capitale.
Il faut aussi souligner que ces biocides doivent être exclusivement réservés à la lutte anti-vectorielle et pas utilisés pour les usages contre les nuisants. C'est quelque chose d'important, c'est-à-dire que la nuisance sans conséquence sanitaire doit faire appel à d'autres techniques de contrôle pour réserver ces quelques biocides que nous avons encore, qui sont très limités, aux usages spécifiques de la lutte anti-vectorielle. C'est vraiment un point sur lequel il faut être très vigilant parce que l'arsenal thérapeutique, d'une certaine manière, est très limité.