La question de la résilience s'oppose à la théorie classique standard qui repose sur l'approche coûts/bénéfices. Elle est liée à l'incertitude radicale et au concept de viabilité (développé à l'origine par des mathématiciens). Ce modèle fait appel à des limites planétaires que l'on ne doit pas dépasser pour certaines industries, impliquant de mettre en œuvre un principe de précaution généralisé, en anticipant la survenue de ces limites. L'approche consiste à demeurer au sein de ce que l'on appelle un noyau de viabilité – la pertinence dans une situation d'incertitude radicale. Ce concept est opposé à un modèle économique dans lequel les acteurs économiques probabilisent les événements futurs. Cette démarche est impossible pour le changement climatique par exemple puisque vous ne pouvez construire aucun modèle prédictif sur la base de données passées. La notion de résilience devient alors pertinente.