Certes, y compris à travers les mouvements de la main d'œuvre frontalière. Le principal enjeu à mes yeux est la lutte contre l'optimisation fiscale. Des centres de décision de grands groupes français sont basés hors de France et plus le centre décisionnel est éloigné du terrain, moins les décisions sont favorables aux salariés. Cela induit des distorsions de concurrence très fortes : les entreprises de grande taille échappent plus facilement à l'impôt, ce qui nuit au développement des PME. L'idée serait donc de retrouver une concurrence fiscale saine entre pays européens, en laissant le choix aux entreprises de s'implanter en France et de profiter du train à grande vitesse (TGV), du cadre de vie et d'un service public de qualité, et en payant des impôts en correspondance avec ces avantages. Cette forme de concurrence serait bien moins préjudiciable que celle qui aboutit à une évasion fiscale pure et simple des plus grandes entreprises.