La crise sanitaire a révélé des dépendances extérieures fortes de notre tissu industriel. Cela n'a fait qu'ajouter à la réflexion que nous devrions chercher à reprendre pied dans cette compétitivité par rapport aux autres pays.
Effectivement, il pourrait être utile de reprendre le diagnostic de cette baisse de la part de l'industrie dans le PIB, car il n'est pas certain qu'il soit complètement partagé. Nous avons voulu, à travers cette commission d'enquête, apprécier les causes, mais également les possibilités de rebond de notre tissu industriel, non pas pour faire renaître les industries d'hier mais pour inventer celles de demain. Je partage avec vous l'idée qu'il existe aujourd'hui une certaine porosité entre l'industrie et les services. Même en réintégrant les activités sous-traitées, la taille de l'industrie dans notre PIB a diminué.
Nous avons également souhaité, dans le contexte sanitaire actuel, nous intéresser tout particulièrement à l'industrie pharmaceutique. D'autres filières mériteraient aussi notre attention bien entendu. Nos concitoyens ont été surpris par notre manque de capacité à produire des vaccins en dépit de la recherche active de traitements.
Lors de la première table ronde, nous avons constaté que la balance commerciale française intracommunautaire était déséquilibrée. Nous avons également évoqué les spécificités du capitalisme industriel français. J'aimerais bien vous entendre sur le sujet. N'existe-t-il pas un lien étroit entre le dialogue social et la structuration du capital ?