Nous avons centré notre attention sur l'emploi industriel en France, sur la part de l'industrie dans l'emploi et dans le PIB. Si le capital d'un façonnier est repris par une entreprise dont le siège est dans un autre pays, mais que l'emploi est maintenu, l'opération reste plus intéressante qu'une perte sèche d'emplois. La nationalité des entreprises n'a pas guidé nos réflexions. Au demeurant, Renault, Stellantis, Faurécia, Valéo sont des entreprises françaises et pour autant, une part très importante de leurs emplois est située hors de France. Cette différence entre la nationalité présumée des entreprises et la localisation de leurs emplois de production nous a conduits à privilégier une analyse en termes de localisation des lieux de production.
Dans la mondialisation des processus de production, le moindre centime gagné peut conduire à une délocalisation. La crise sanitaire a mis en exergue la sous-estimation de nombreux risques et le thème de la souveraineté sanitaire est revenu sur le devant de la scène. Le Haut-commissariat au plan travaille sur ce sujet extrêmement important, essentiel politiquement, qui doit évidemment être analysé à l'échelle européenne. Nous constatons des succès significatifs puisque bientôt le paracétamol sera à nouveau produit en France ; un retour qui n'est pas uniquement symbolique.
En outre, les ruptures de plus en plus fréquentes d'approvisionnement de médicaments sont désormais prises très au sérieux par les pouvoirs publics. Ce constat conduira à une réflexion sur la sécurisation des approvisionnements au niveau européen.