Une analyse spécifique nous a montré que pour cent euros de valeur ajoutée dans l'industrie, l'industrie dépense onze euros en R&D. L'intensité de la R&D a augmenté de près de 25 % depuis le début des années 2000. L'interprétation positive consiste à considérer que l'industrie a intensifié son effort de R&D rapporté à la valeur ajoutée. L'interprétation négative consiste à dire que ce constat repose sur le fait que l'industrie française produit moins de valeur ajoutée. Si l'industrie pesait le même poids qu'au début des années quatre-vingt (24 %) nous aurions déjà dépassé, grâce à l'industrie, l'objectif de Lisbonne, avec 3,5 % du PIB. Nous sommes confrontés non seulement à un problème de poids de l'industrie, mais également à la question de la localisation d'une partie de la valeur ajoutée à l'étranger.
La France accorde à ses entreprises une aide à la R&D très généreuse. Pour autant, la France représente seulement 3 % de la recherche mondiale, domaine dans lequel les États-Unis restent premiers et où la Chine a dépassé l'Union européenne (23% versus 21%). Il convient donc d'améliorer le rendement de l'aide à la R&D non seulement en termes de valeur ajoutée, mais également en termes de localisation des emplois en France.