Nous nous posons finalement la même question des objectifs à nous donner. Personne ne dit que l'objectif est de retourner à une part de l'emploi industriel dans le PIB de 20 ou 25 %, ou d'une part de l'industrie dans la valeur ajoutée de 30 %. Tous les pays ont connu ce déclin, même les États-Unis. Nous le voyons depuis cinquante ans.
Nous sommes aussi d'accord sur la nécessité de se spécialiser sur les postes de valeur ajoutée aux rendements d'échelle croissants. M. François Geerolf pense qu'il y a des rendements d'échelle croissants dans l'industrie globale. C'est peut-être vrai par rapport aux services, mais sa vision me semble trop macroéconomique. L'enjeu est de se spécialiser sur des secteurs très spécifiques, par exemple sur ceux où nous sommes vulnérables.
Nous avons évoqué la transition écologique. La stratégie nationale bas-carbone n'est pas articulée avec des priorités industrielles. Il faut tisser des liens entre les différents outils de gouvernance pour mieux traiter la question.
La question des qualifications est également essentielle. Avec son taux de chômage élevé et sa pénurie de main-d'œuvre, notamment dans l'industrie, la France sort du lot. Mais comme M. François Geerolf, j'insiste sur le rôle de l'Allemagne en Europe, désignée comme la bonne élève en matière de dette publique. Cependant, s'agissant de déséquilibres et de son excédent commercial, la procédure de l'Union européenne concernant les déséquilibres macroéconomiques n'est pas utilisée mais l'Allemagne fait figure de mauvaise élève.