D'autres éléments que la convergence des salaires expliquent la performance allemande. La présence de salariés dans les instances dirigeantes a par exemple favorisé des stratégies de plus long terme et le maintien de l'industrie sur le territoire, à l'inverse de la France. L'actionnariat est plus familial, car le tissu d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) y est plus important qu'en France. L'ancrage territorial est plus fort et les sièges sociaux se situent plus souvent près des sites de production, ce qui explique qu'on y soit plus enclin à maintenir les sites de production sur le territoire. Sur le plan européen, l'Allemagne a une stratégie différente de la France. En France, dans le secteur de l'automobile par exemple, beaucoup d'entreprises ont choisi de mettre en concurrence les sites européens, en produisant moins cher dans les pays d'Europe de l'Est, voire en Turquie, plutôt que d'investir et de moderniser les équipements. L'Allemagne a opté pour une stratégie différente, pour des raisons d'ordre plutôt culturel.
Le Programme d'investissements d'avenir du plan de relance (PIA4) est intéressant. Doté de 20 milliards d'euros, il permettra d'orienter les investissements des entreprises vers des grandes transformations et des activités d'avenir comme l'hydrogène ou l'informatique en nuage .