Je parlais des services exportables. Il y a évidemment des services échangeables, les GAFAM comme la finance ont toujours été exportables. Ce que j'appelle industrie, ce sont les activités à haute valeur ajoutée échangeables et j'y inclus les activités des GAFAM.
Concernant les GAFAM, je pense que nous ne devons pas adopter une simple stratégie de résilience pour ne pas être dépendants de produits qui viendraient à manquer. Si les GAFAM ne sont pas là, la valeur risque de se déplacer, comme on l'observe pour les médias, le tourisme ou les hôtels. Ces entreprises gigantesques, souvent en situation de monopole, détiennent du pouvoir, et les économistes ont du mal à appréhender ces questions de pouvoir. Ainsi, des médicaments ont été amenés à manquer du fait d'une stratégie des laboratoires d'augmentation des prix et de négociation des tarifs vis-à-vis de la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM). Cette situation de pouvoir permet d'augmenter ses prix, de donner des ordres ou encore de choisir ses fournisseurs.