Je partage aussi un certain nombre des préconisations de mes collègues. Alors qu'il était devenu accompagnateur, l'État doit redevenir stratège dans les politiques industrielles et orienter les politiques publiques et les choix prioritaires. Cela ne se fera pas sans les territoires, dont les aménités sont des facteurs importants de maintien et de réimplantation de nouvelles industries. Business France indique que la qualité des services publics, des équipements et du contexte local fait partie des arguments en faveur de l'implantation des entreprises étrangères en France. Ces actifs collectifs doivent participer au maintien et à la renaissance de l'industrie. Il faut enfin prendre en compte la réalité des trajectoires industrielles. Reconvertir d'anciens territoires industriels est plus difficile qu'implanter des industries là où il n'y en avait pas, en Vendée ou dans l'Ouest. Il y a donc un travail de reconversion à mener, qui passe en partie par les formations, et pas seulement par les formations courtes : les formations longues doivent aussi privilégier l'industrie. Dans les grandes écoles, y compris les écoles d'ingénieurs, environ 30 à 40 % des élèves partent vers la finance, car les écarts de salaire des métiers très qualifiés sont défavorables à l'industrie.