Intervention de Anne Perrot

Réunion du jeudi 30 septembre 2021 à 17h30
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Anne Perrot, inspectrice générale des finances :

Le prix est révisé en France lors de l'arrivée du générique sur le marché pour éviter un trop grand écart de prix avec le princeps. Or une fois le médicament consommé par les patients, un très grand nombre de données apparaissent sur les effets indésirables, ou des effets bénéfiques au-delà de ceux anticipés. À horizon rapproché, par exemple un an après mise sur le marché, on pourrait fixer des « clauses de rendez-vous » afin d'évaluer la valeur collective du produit.

La transparence est un sujet compliqué. Les innovateurs et les laboratoires pharmaceutiques sont en concurrence car il est rare qu'un médicament soit le seul à traiter un problème particulier. Pour le bon fonctionnement concurrentiel des marchés et afin d'éviter la collusion, il n'est pas bon d'observer les prix pratiqués par les voisins. Pour cette raison, les rabais octroyés par les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas connus des autres laboratoires. Cependant, il y a une grande opacité puisque les chercheurs eux-mêmes ne peuvent obtenir le prix réel des médicaments. L'inconvénient de la transparence est que si une entreprise pharmaceutique observe complètement les prix d'une concurrente, elle sera tentée de faire de la collusion pour obtenir des prix équivalents.

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