La politique industrielle souffre du défaut de « l'éléphant au milieu de la pièce » des économistes : l'État a du mal à savoir quel est le bon produit ou la bonne innovation à financer, ce qui a mené dans le passé à des échecs de politiques industrielles. L'État peut aussi passer à côté d'une innovation qui se développe sans soutien des finances publiques. Plutôt que de localiser la production et de parier sur une technologie, il est préférable de financer l'innovation et laisser les chercheurs et innovateurs définir leur ligne de recherche et les pistes prometteuses. Le financement d'un produit sélectionné soulève des débats, comme dans le cas des usines de batteries pour voiture électrique où certains constructeurs automobiles pensent que l'on finance la mauvaise technologie. Je crains que la puissance publique ne sache pas juger davantage que les constructeurs quelles sont les bonnes technologies. La politique industrielle devrait donc se concentrer sur le financement de l'innovation.