Tout d'abord en raison de questionnements éthiques sur les biotechnologies. Les autorités françaises n'ont pas fait preuve de volontarisme dans ce domaine, au contraire de la Belgique avec l'université de Louvain qui est devenu un pôle important de cette technologie.
Sur les CDMO français, seule Fareva a une petite activité en biotechnologie sur les anticorps monoclonaux. Le coût est un véritable obstacle. À titre de comparaison, un atelier de fabrication de comprimés revient à 5 millions d'euros, un atelier pour du remplissage stérile coûte 25 millions d'euros, et un atelier pour fabriquer des anticorps monoclonaux au niveau industriel représente 150 millions d'euros. Les CDMO français n'ont pas la possibilité aujourd'hui d'investir de telles sommes. En outre, il sera difficile d'être suffisamment crédibles auprès de clients majeurs avec le retard que nous avons pris dans ce domaine. Une entreprise comme Lonza qui peut annoncer investir l'année prochaine à elle seule 950 millions d'euros dans les biotechnologies joue dans une autre catégorie que nous.