Concernant la production, le tissu industriel pharmaceutique s'effrite en France depuis vingt ans. Des rapports ont montré, tous les deux ans environ, une baisse de l'emploi industriel et des fermetures de sites, dans un grand nombre de secteurs. Les conséquences pour les territoires étaient connues, mais nous semblons tout juste prendre la mesure des conséquences macroéconomiques de cet effritement industriel. Le sujet de la bioproduction s'inscrit dans ce cadre : ce contexte d'effritement général du tissu pharmaceutique n'était pas propice au développement de ces productions nouvelles, sophistiquées, qui requièrent des compétences rares et qui comportent davantage de risques qu'en chimie classique. Il n'est donc pas surprenant que ces projets se soient développés à l'étranger. Dans ce contexte d'effritement, des solutions dynamiques nouvelles avaient moins de chance de prospérer.