Les facteurs sont multiples et relèvent notamment de l'investissement et des compétences. L'un des volets des plans lancés par le ministère chargé de l'économie, des finances et de relance consiste à créer des capacités pour développer de l'ingénierie de bioproduction. Nos entretiens ont soulevé des sujets d'ordre administratif : la réglementation en santé n'est parfois pas cohérente avec la réglementation de l'environnement. Or, une partie de la réglementation de la bioproduction relève davantage du champ du ministère de la transition écologique que de celui du champ du ministère des solidarités et de la santé. Cette situation s'explique, mais elle crée des lourdeurs administratives. D'autres pays sont moins complexes sur ce point.
Il ne s'agit donc pas seulement d'un sujet de coûts, mais d'un ensemble de facteurs que les industriels prennent en compte et qui expliquent que la France attire peu d'investissements. Les plans du gouvernement et nos propositions insistent sur le besoin de travailler en parallèle sur l'ensemble des paramètres, en prenant en compte les financements, les capacités d'accompagnement des entreprises pour trouver des sites et se développer, ou encore la formation, y compris très technique, qui supposerait de mobiliser des écoles d'ingénieurs. Nous avons cherché à lancer une dynamique de travail sur les procédures administratives qui ont été décrites comme complexes, car issues de champs du droit difficilement conciliables, afin de trouver de la cohérence et faciliter la vie des entreprises.