Concernant les biosimilaires, il me semble que la préoccupation est d'abord d'ordre sanitaire. Notre pays se distingue par sa grande prudence vis-à-vis de nouvelles pratiques et des rapports bénéfice-risque des technologies et surtout des médicaments. Les biosimilaires diffèrent des génériques, car la reproductibilité des lots n'est pas identique à celle des lots de génériques. Un ensemble de précautions en découle. Nous sommes aujourd'hui arrivés à une maturité qui permet de dire qu'il est possible d'interchanger – car le terme n'est pas « substituer » – après la première prescription. On constate que cela ne pose pas de problème dans les hôpitaux et que nous pourrions donc nous diriger vers un changement dès la première prescription. Cette évolution relève donc plutôt de la maturation d'un principe de prudence. D'un point de vue industriel, je n'y vois pas de lien avec l'absence de CDMO en France ou d'un manque d'initiative sur ce sujet.