Intervention de Sophie de La Motte de Broöns

Réunion du jeudi 7 octobre 2021 à 17h30
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Sophie de La Motte de Broöns, secrétaire générale de la FEFIS, déléguée permanente du CSF-ITS :

Je souhaitais revenir sur le programme intelligence artificielle (IA) et santé et sur le travail préalable très important qui a été réalisé à partir de 2019, d'abord sur le plan de la valorisation des données partagées et puis sur la définition d'un modèle économique – ce qui n'a jamais été fait auparavant. Une collaboration entre les pouvoirs publics et les industriels était de ce point de vue vraiment nécessaire.

Un groupe de travail s'est penché sur la génération de données en vie réelle, indispensables aux industriels dans la conception des médicaments et la pharmacovigilance. Le contrat de filière en cours présente la particularité de créer un cas d'usage, alors que les précédents CSF avaient donné lieu à un certain nombre de groupes de travail et aboutissaient à peu de résultats opérationnels sur le terrain. Notre choix s'est porté sur le traitement du cancer. La mise en place a été longue car malgré l'enthousiasme des industriels, il fallait innover dans de nombreux domaines, notamment au plan pratique sur le modèle juridique d'une coopération entre le public et le privé, en l'occurence entre l'INCa et les huit industriels présents dans le consortium. Chacun de ces industriels a investi un million d'euros et en mars 2021, la BPI a débloqué 8 millions d'euros. L'association filière « Intelligence artificielle et cancer » a été créée en septembre 2021, avec un budget public-privé doté de 16 millions d'euros – ce qui constitue une première. En partenariat avec des associations de patients, comme Imagine for Margo, nous pourrons apporter des solutions aux patients. Le modèle de ce premier cas d'usage va servir d'étalon pour en développer sur d'autres sujets que nous avons inscrits dans l'avenant, comme sur l'intelligence artificielle et les maladies rares afin de réduire l'errance de diagnostic et l'errance thérapeutique. La dimension novatrice réside également dans l'appel à des intervenants hors de nos industries de santé. Le cas d'usage sur le parcours de santé intègre par exemple le groupe Korian dans la prise en charge des patients âgés tout au long de leur vie, avec le secours de l'intelligence artificielle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.