Intervention de Olivier Bogillot

Réunion du jeudi 7 octobre 2021 à 17h30
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Olivier Bogillot, président de Sanofi France, président de la Fédération française des industries de santé (FEFIS), président du comité stratégique de filière des industries et technologies de santé (CSF-ITS) :

À Boston, le gouverneur du Massachusetts a décidé de créer le Massachusetts Life Sciences Center autour du Massachusetts Institute of Technology (MIT), d'Harvard et des entreprises de biotechnologies intéressantes. Le fonds d'investissement porté par l'État du Massachusetts comptait 1 milliard de dollars sur dix ans, soit 100 millions de dollars annuels. Ce fonds, créé en 2008, a été reconduit en 2018. L'effet de levier a été considérable, avec l'ensemble de la valeur créée tout autour de Boston.

Pour le CSIS, le Président de la République a annoncé un milliard d'euros pour deux clusters autour de la cancérologie et de l'infectiologie. J'ignore quelle sera la répartition des fonds. La France doit prendre le parti d'investir des moyens financiers massifs pour atteindre une taille critique : si on n'y va pas à fond, on n'attirera pas les investisseurs et on en restera à une logique de saupoudrage qui ne fonctionnera pas. La création du cluster que je défends auprès de l'Institut Gustave-Roussy est également motivé par les disponibilités foncières. Nous pourrons attirer des laboratoires sur ce territoire, et peut-être même un jour inviter les administrations autour du cancer à nous rejoindre sur ce campus, afin de réunir toutes les conditions d'un développement rapide des médicaments. Je ne vous indique pas de montant précis, mais les moyens devront être considérables.

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