Nous nous sommes tout d'abord montrés sceptiques car nous craignions qu'il ne s'agisse d'une agence supplémentaire. Nous avons compris, sur la base des explications fournies par les décideurs politiques, qu'il s'agissait de faire ce qui était mal fait et de ne pas créer une couche supplémentaire. S'il s'agit d'accompagner les entreprises en France, notamment dans l'accès au marché, ce pourrait être une bonne idée. Nous avons réfléchi aux périmètres qu'elle pourrait couvrir. La difficulté en R&D consiste à travailler avec les différents organismes de recherche publique sans disposer d'un guichet unique. Cette agence pourrait constituer un guichet facilitateur pour les industriels de santé avec les différentes autorités de santé de ce pays, mais aussi avec des organismes de recherche publique, ce à quoi n'est pas parvenue l'Alliance pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan).
Cette agence doit être dotée d'un vrai budget afin de définir des priorités nationales. Les ministères de l'industrie, de la santé et de la recherche sont concernés par cette agence. Cette dimension interministérielle devrait l'amener à être rattachée au Premier ministre. Sa composition devrait inclure des membres du milieu industriel et de l'administration publique afin de rapprocher ces deux mondes. Pour mieux se comprendre, il faut travailler ensemble.