Ce n'est pas la seule réponse. Pour parvenir à l'objectif de neutralité carbone, l'industrie doit se décarboner et cela vaut pour tous les procédés industriels. Chaque filière industrielle doit avoir sa propre feuille de route de décarbonation. Il y a des ruptures technologiques à préparer et à mener. Il y a de la « décarbonation au fil de l'eau », diffuse, mais aussi de la « décarbonation profonde », comme pour les gros projets d'Arcelor-Mittal et la conversion avec de l'hydrogène « vert » ou « bas carbone » des unités de reformage du méthane à la vapeur ou « steam methane reforming » (SMR) qui servent à produire de l'hydrogène et sont très émissives en terme de dioxyde de carbone. Dans tous les domaines, des innovations de rupture doivent être portées et il faudra dans le même temps procéder à des « décarbonations du quotidien », à l'image de la filière verre où le calcin est fabriqué à partir de fours à gaz et où l'on réfléchit à utiliser du gaz avec de l'électricité. Dans ce contexte, l'enveloppe accordée à la décarbonation dans le plan de relance est essentielle.