Cette table ronde a répondu à notre demande qui a été entendue par les ministres. Il faut maintenant progresser, notamment dans la constitution du groupe de travail avec les fournisseurs EDF et Engie dans les prochaines semaines.
Le volet énergétique contribue à l'articulation de la politique industrielle et de la neutralité carbone par des contrats de long terme, tout comme les dispositifs d'accompagnement mis en place ou encore le déploiement du volet décarbonation du plan « France 2030 ». Un retour d'expérience sera nécessaire sur les actions menées dans le cadre du plan de relance, qui offrait des enveloppes de décarbonation non négligeables qui ont eu un certain succès mais ne sont peut-être pas allées suffisamment loin.
Je m'interroge sur la bonne articulation des rôles entre l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) et la direction générale des entreprises (DGE). Le gouvernement semble avoir appréhendé la confusion actuelle, car le Président de la République a indiqué que la question de leur gouvernance devrait être réglée d'ici la fin de l'année. La gouvernance de la politique industrielle nécessite un travail sérieux. Sur le volet recherche, 12 stratégies d'accélération ont été présentées en septembre 2020 sur les mêmes thèmes et disposent de leur propre gouvernance. Le plan de relance a également sa propre gouvernance, et nous ignorons encore quelle sera la gouvernance de France 2030. Une gouvernance harmonisée et cohérente sur ces trois composantes est essentielle. L'ADEME était un établissement public modeste doté d'un budget de 300 à 400 millions d'euros par an. Elle dispose aujourd'hui d'un budget de l'ordre de 1,5 milliard d'euros. Au regard de ce changement d'échelle dans les moyens publics engagés, nous devons réfléchir de façon structurante à cette gouvernance avec les parties prenantes.