Une évaluation du fonds Ace Aéro Partenaires est en cours, dans le cadre d'un travail que nous réalisons pour la commission des finances du Sénat sur le plan de soutien à l'industrie aéronautique.
Pour revenir sur la question du PIA et des priorités sectorielles, le PIA 4 traduit un véritable changement, avec 12,5 milliards d'euros sur l'innovation dirigée, donc avec une politique sectorielle affirmée. Ce travail s'appuie notamment sur le rapport « Faire de la France une économie de rupture technologique » du collège d'experts présidé par Benoît Potier dit « rapport Potier » remis en octobre 2020, qui fixe un certain nombre d'orientations sur des marchés clés prioritaires. La difficulté, me semble-t-il, repose sur deux points. D'abord, on peut se demander si l'État est le mieux à même d'effectuer les choix de politique industrielle. Si certains succès sont incontestables, on relève également des échecs. Ensuite, lorsqu'on fixe des priorités sectorielles, les secteurs exclus des choix prioritaires ont le souhait de devenir prioritaires. À une première liste définie, vient donc s'ajouter une seconde, voire une troisième. Selon nous, faire de l'innovation dirigée nécessite de rester strict sur les projets et les priorités que l'on se fixe.