Nous avons travaillé avec Marc Fosseux au sein du cabinet d'un Premier ministre qui a lancé les pôles de compétitivité en 2004, assez largement avant le PIA. Dans mon souvenir, le nombre de pôles de compétitivité était assez restreint, de l'ordre d'une dizaine, nécessitant d'ailleurs la création de sous-pôles. Ensuite, nous avons probablement perdu un peu d'élan sur cette politique et l'État s'est quelque peu désengagé de ces pôles de compétitivité au profit des régions. Nous nous situons dans le cas typique où l'on crée un plan et où l'on fixe des priorités que l'on a ensuite du mal à appliquer, car beaucoup d'acteurs ne sont pas considérés comme prioritaires, se sentent lésés et demandent un élargissement du dispositif. Par conséquent, la recommandation permanente de la Cour des comptes sur ce sujet reste la fixation d'un nombre limité de priorités, leur maintien dans la durée et la mise en place d'une gouvernance qui assure ce maintien.