Je souligne que Seratec est une entreprise familiale, portée par une passion, avec une activité souvent soumise à des cycles. Nous sommes parfois réticents à céder du capital et à prendre des risques avec des tiers.
Par ailleurs, je me suis rapproché d'instances telles que la Banque publique d'investissement (BPI) pour mener des projets de développement capacitaire. Nous pouvons aussi nous adresser à des fonds – souvent étrangers – dans le domaine de la santé. Le développement pharmaceutique est extrêmement coûteux. L'appel à capital demande souvent un investissement étranger en plus de l'investissement minoritaire de la BPI, conduisant ensuite à une perte de l'innovation et du produit à l'étranger – y compris hors d'Europe. Il m'a parfois été reproché par la BPI d'avoir une dimension d'entreprise familiale, considérant que les montants que je sollicitais étaient trop modestes. De plus, notre activité est assez mal comprise et semble risquée à un observateur extérieur – notamment en raison de la réglementation qui l'entoure. L'accès au financement est donc relativement difficile. Peut-être faudrait-il recentrer les missions de la BPI, afin qu'elle soit plus axée sur le développement industriel français que sur sa performance en tant que fonds d'investissement.