Concernant les MITM, nous proposons d'octroyer des moyens aux autorités d'inspection, notamment à l'ANSM. Quand elle agit sur le marché américain, Seratec doit s'acquitter chaque année de droits auprès de la FDA, pour exister et déposer des dossiers pour de nouvelles molécules actives. Cela peut être interprété comme un conflit d'intérêts, car nous sommes obligés de financer l'organisme d'inspection et d'audit. Nous connaissons l'indépendance de la FDA et la qualité de son expertise. Ces moyens sont indispensables aux autorités pour collecter des informations confidentielles issues de l'industrie, des informations de savoir-faire ou relatives aux affaires économiques. Connaître finement le marché nous permettrait d'identifier et de suivre les causes de rupture et de pénurie de façon confidentielle et, par conséquent, d'établir des listes de produits sensibles. Ce rôle est celui des autorités et non pas celui d'une association. De telles listes justifieraient aux industriels d'investir. Octroyer des financements – ce qui est largement fait aujourd'hui – serait inutile si les conditions d'exploitation de l'investissement industriel ne sont pas réunies.
Au-delà des phénomènes de pénuries, il faut développer une véritable collaboration entre les besoins thérapeutiques et l'industrie de la bioproduction, puisque souvent, les bioproductions sont protégées par des brevets et il n'est pas toujours possible de produire des génériques. L'AIS doit être une interface pour équilibrer les relations, afin que l'industrialisation soit réussie.