Elle est simple et il semble que nous prenions ce chemin. Pendant quinze ans, le médicament a été vu comme une variable d'ajustement des déficits des comptes sociaux. C'était rarement le ministère de l'Industrie qui avait le dessus dans les discussions avec le ministère de la Santé et le ministère du Budget. Il faut renouer avec le médicament, comme l'a fait l'Italie, car il est porteur d'enjeux de finances publiques, de finances sociales, des enjeux thérapeutiques et économiques. La crise sanitaire a montré qu'abandonner toute politique et stratégie industrielle pour les médicaments est dangereux : pour les enjeux thérapeutiques de nos populations – puisque nous ne savons plus les produire – et pour les comptes sociaux – puisque nous importons à un coût onéreux des produits étrangers, sans création de valeur sur le territoire français.