Le consommateur exerce une pression parce qu'il sait que dans un futur proche, il n'aura plus le droit de rouler avec un moteur thermique. La décision politique, au sens collectif et réglementaire, enclenche ce phénomène. Il convient de ne pas occulter qu'elle constitue le point d'entrée. Face à une injonction de cette ampleur, chaque acteur se trouve confronté à la nécessité de s'organiser et d'assurer sa propre pérennité. Si la certitude est acquise que l'injonction n'est pas amendable et qu'elle sera pérenne, elle devient une contrainte. Le constructeur ou l'entreprise s'interroge alors sur sa capacité à y faire face et sur les moyens dont il dispose pour accompagner ou préserver tout ou partie de ses sous-traitants, partenaires et fournisseurs dans cette transformation.
Cela renvoie vers des problématiques de filières dont le bon fonctionnement et la préservation du tissu dépendent de la puissance et de la rentabilité des têtes de filières. Si elles s'interrogent quant à leur propre survie, leur capacité à animer et à faire fonctionner une filière sur un territoire comme la France, alors que le marché est au moins européen, est forcément amoindrie.