L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et les autorités de santé européennes tracent les ruptures mais ce que nous voyons, c'est qu'elles ne remontent pas la chaîne de sorte d'en localiser précisément l'origine. On se trouve très en aval de la chaîne, au niveau des hôpitaux. On n'essaie pas de déterminer si la rupture est causée par un déficit de producteurs ou un risque de producteur, si tous les producteurs d'un principe actif ou d'une matière première se concentrent exclusivement en Inde. Dès lors, l'ANSM ou l'Agence européenne du médicament sont aveugles sur la chaîne de valeur et incapables d'anticiper les pénuries ; elles les subissent. Actuellement, certains principes actifs dépendent de pays dans lesquels la production n'est manifestement pas durable parce qu'elle ne respecte pas l'environnement et qu'il existe des problèmes de sécurité. Au moindre incident, la production va s'interrompre et la pénurie sera inévitable.