L'évolution dépendra des perspectives économiques qui nous seront proposées quant à la sécurisation et la prévisibilité de la fiscalité. Bien que cela ne vous semble pas suffisant, il n'en demeure pas moins très important de disposer de laboratoires dont 30 et 50 % de la production est localisée en France en regard de la faiblesse des prix appliqués. Ces laboratoires gèrent entre cinq cents et mille spécialités différentes en s'appuyant sur des experts industriels français. Il sera complexe de pérenniser la situation en maintenant des dispositifs tels que la clause de sauvegarde susceptibles d'obérer un tiers de profits déjà extrêmement faibles.
Nous souhaitons continuer à nous appuyer sur un maillage français et à le développer. À titre d'exemple, Biogaran a envisagé de relocaliser le paracétamol en France et a mené une étude en ce sens. Le prix du paracétamol et son absence du répertoire, ce qui limite les parts de marché potentielles, ne nous permettaient pas d'espérer un retour sur investissement, à prix constant, avant vingt-sept ans et rien ne garantissait que le prix ne pas baisserait pas à très court terme. C'est pourquoi il convient de donner de la visibilité et de la prévisibilité sur le système fiscal aux industriels du générique qui souhaitent pérenniser et développer leur activité actuelle en France. Il leur est également nécessaire de pouvoir s'appuyer sur des partenaires d'excellence, proches des marchés, capables de fournir la meilleure qualité, dans le respect des standards réglementaires de qualité et environnementaux qui ne cessent et ne cesseront de se renforcer.
La capacité à optimiser les cycles de vie des produits et à élargir le répertoire générera des économies importantes et la prévisibilité sur la fiscalité nous permettra de sécuriser nos investissements sur l'avenir. Quoi qu'il en soit, les membres de notre association sont motivés pour produire en priorité en France, puis en Europe.