Le manque de solidarité interentreprises nous a longtemps pénalisés. Peut-être est-ce encore le cas. La politique de filière répondait en partie à cette préoccupation. L'Allemagne n'a pas eu besoin – et n'a toujours pas besoin – de le faire, car la coopération entre industriels allemands est une évidence. Les filières ont cette vertu d'amener tous leurs acteurs à se retrouver régulièrement pour travailler ensemble. La responsabilité des entreprises résulte également de l'incapacité des organisations syndicales patronales et salariées à s'accorder. Les entreprises sont aussi responsables de plusieurs mauvais choix stratégiques – bien qu'il soit aisé de juger a posteriori. Ainsi, la politique de désengagement de certains secteurs s'est avérée une erreur stratégique fondamentale lorsque de nouveaux acteurs sont apparus sur la scène internationale. Chacun à sa part de responsabilité, hormis sur l'accélération de la mondialisation qui dépasse la France.