L'activité majoritaire de nos inspecteurs est située en France, malgré des missions régulières à l'international.
Concernant la localisation, il est nécessaire que la dépendance qui existe à l'international soit réduite. La relocalisation sur le territoire national est intéressante, mais la maille européenne est importante. Les médicaments concernés par les signalements de tension ou par les ruptures effectives sont essentiellement des produits dits matures, dont le brevet a expiré et qui sont donc tombés dans le domaine public. Peu de produits innovants dont le brevet est encore en cours sont concernés par ces tensions, sauf en cas d'incident industriel. En oncohématologie, des ruptures récurrentes ont lieu sur des médicaments de chimiothérapie dits de première ligne, tombés dans le domaine public. Il s'agit de molécules anciennes, mais dont la valeur ajoutée clinique est indéniable. Les antibiotiques sont également souvent en situation de tensions, de risques de rupture voire d'arrêts de commercialisation. La demande pourrait être fédérée au niveau européen : des antibiotiques anciens, notamment les injectables, indispensables pour certains types d'indications limitées, pourraient faire l'objet d'une demande en volume suffisamment important pour que les industriels continuent à les produire. Lorsqu'il n'existe plus qu'un seul fournisseur au niveau européen ou mondial pour un produit, un risque majeur de rupture s'ensuit. Une fédération des demandes me semble un objectif important à mettre en œuvre pour garantir la production de ces médicaments anciens, mais nécessaires.