Nous nous y employons au niveau national au travers des états des lieux transmis par les industriels à l'ANSM pour cartographier avec précision les éléments de sensibilité. Nous avons connu une situation de tension importante sur les corticoïdes oraux. Avant la crise de la Covid-19, la France comptait douze titulaires de spécialités à base de corticoïdes oraux. Or, sous cette diversité apparente, il n'y avait qu'un seul fournisseur de matière première. Il ne s'agissait pas d'une dépendance internationale, mais nationale. Des investissements importants sont réalisés sur les systèmes d'information pour collecter l'ensemble de ces données. Des travaux sont en cours au sein du Haut-commissariat au plan pour identifier ces points de sensibilité qui permettraient d'identifier les zones de fragilité.
Je souhaiterais revenir sur l'exemple symptomatique des corticoïdes. Les Français sont de gros consommateurs de médicaments. Lors de cette situation de tension, nous avons constaté que la consommation de corticoïdes oraux en France est trois à quatre fois supérieure à celle de nos voisins, en tenant compte de la population. De manière plus précise, les posologies utilisées étaient trois à quatre fois plus importantes qu'en Italie pour la même indication. Cette consommation tend de manière importante la situation en cas de tension, car la demande est d'autant plus importante. Je ne peux que plaider pour une utilisation raisonnée et adéquate des médicaments.