Il est difficile de répondre, car la politique industrielle du médicament nécessite une approche holistique. Or l'action de l'État est parfois incohérente. Certaines mesures d'incitation économique ou incentives sont extrêmement importants, comme le programme d'investissements d'avenir (PIA), le plan de relance, l'appel à manifestation d'intérêt, les mesures du comité stratégique de filière (CSF) et du conseil stratégique des industries de santé (CSIS). Nous avons donc beaucoup d'outils, mais ces mécanismes d'attractivité sont grevés par la régulation, l'environnement économique, les délais d'accès à l'innovation, l'instabilité règlementaire et la lourdeur administrative.
Le système français est décrié. Or il a beaucoup d'avantages d'attractivité vis-à-vis des concurrents européens. Dans le cadre du CSIS, nous montrons que l'investissement redémarre en France. Cependant, l'attractivité est obérée chaque année par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Malgré des progrès incontestables depuis deux ou trois ans, l'enjeu est de donner plus de cohérence entre ces mécanismes d'attractivité et les mécanismes de régulation. Dans notre secteur, in fine, l'attractivité est dictée par le marché.