La France comptabilise plus de 271 sites industriels sur l'ensemble du territoire et 35 000 collaborateurs. Notre tissu industriel est reconnu en matière de compétences, de dynamisme et d'efficience. Nous sommes passés de la première place à la quatrième au niveau européen, passant notamment derrière l'Allemagne, qui a des politiques beaucoup plus efficientes que les nôtres. Mais nous avons un outil industriel qui est en capacité de répondre. Nous sommes positionnés sur des molécules matures, plutôt sur des formes sèches, et qui posent donc la problématique d'attirer de nouveaux volumes de production, notamment de nouvelles molécules qui vont dans d'autres pays européens.
Sur les autorisations de mise sur le marché (AMM) qui sont déposées en Europe, nous avons observé quels étaient les sites de production des molécules. Nous constatons que la France est derrière l'Allemagne, tant pour les molécules chimiques que biologiques. En 2020, quarante molécules ont été déposées au niveau européen, huit sont fabriquées en France et seulement quatre sur les huit sont d'origine biologique. L'Allemagne, quant à elle, en fabrique vingt-six. Nous avons donc un déficit d'attractivité. La question est de savoir comment les investisseurs ou les producteurs donneurs d'ordre viennent fabriquer en France, sachant que nous avons les outils industriels, les compétences et les formations.