Ne nous figeons pas sur un chiffre symbolique. La vraie question serait : que ferions-nous de ces 3 % ? Nous avons là une partie du problème, mais ce n'est pas la seule. Il est nécessaire d'être attentif à éviter le « saupoudrage », à adopter une stratégie pour les investissements. Nous avons des domaines d'excellences sur les territoires et des filières très prometteuses que nous devons soutenir. La crise sanitaire a été un révélateur et nous incite à décloisonner la recherche académique et la recherche industrielle, mais également à être plus efficace dans les délais d'autorisations des recherches cliniques et les délais de délivrance des autorisations des comités de protection des personnes (CPP).
Il parait important de privilégier une approche plus systémique qu'un simple chiffre. Nous pouvons sembler critiques, mais nous pensons que la vision portée par le Président de la République et le gouvernement est la bonne. La difficulté réside dans la mise en œuvre de ces stratégies qui ont été annoncées, de la mise en cohérence et de la pluri-annualité pour opérer dans le long terme.
En ce qui concerne l'AIS, la question n'est pas seulement de savoir ce que se sera, mais aussi de ce que cela supprime. Nous souhaitons que cette agence donne du sens à la politique de recherche en fixant ses axes, se charge de la prospective et de ce qui fait défaut aujourd'hui. Comment allons-nous adapter notre appareil de soin à l'arrivée d'innovations comme la thérapie génique qui feront pratiquement disparaître certaines pathologies ? Nous insistons pour que cette dépense soit perçue comme un investissement et non comme un coût.