La menace de pandémie est là depuis plusieurs années, mais la recherche dans le domaine de l'antibiorésistance et des maladies infectieuses a diminué pour des raisons économiques, mais pas uniquement. Néanmoins, la prise de conscience est effective puisque le CSIS a inscrit ces domaines de recherche parmi ses trois priorités d'investissement. L'ensemble des acteurs privés et publics doivent donc y consacrer à nouveau du temps.
La crise nous a également appris que la réponse était liée aux fruits des recherches. L'ARN messager n'était, par exemple, ni prévu ni développé dans le cadre de vaccins, pourtant il l'a été durant la crise.
Quant à l'hydroxychloroquine, à l'époque nous faisions avec nos connaissances. Depuis, nous avons appris que ce n'était pas la panacée.
En revanche, l'un des enseignements de la crise est qu'elle a levé un certain nombre de barrages entre les acteurs qui fonctionnaient en concurrents. Nous avons, aujourd'hui, près de trois cents accords différents dans le monde pour la fabrication des vaccins.