En ce qui concerne les pratiques de financement et de coût prudentiel, ce ne sont pas les banques qui financent traditionnellement ces projets, bien que certaines aient mis en place des filiales de capital-développement, mais plutôt des fonds d'investissement, du financement participatif (crowdfunding), ou autres. Ces solutions se développent puisque nous sommes passés de 1 milliard d'euros de levées de fonds en 2015 à 10 milliards d'euros cette année. En comparaison de la masse du crédit de 1 200 milliards d'euros, les montants sont extrêmement limités. Néanmoins, c'est un écosystème qui se développe. C'est pourquoi il est important de l'accompagner.
Nous constatons un problème de résistance à l'ouverture du capital. En France, nous ne sommes pas dans une culture développée ni de l'industrie ni de l'entreprise. Un chef d'entreprise veut garder la maîtrise de son entreprise, mais ses possibilités de développement restent limitées sans accès aux marchés. Les tentatives de développer les marchés pour les plus petites entreprises ont des difficultés à s'imposer. Il y a un sujet général de disponibilité de l'épargne et son orientation plus directe vers le financement des entreprises. Concernant les entreprises existantes, nous n'avons pas de problème général de crédit de trésorerie ou d'investissement. Les créations ou les développements rencontrent plus de difficultés si des problèmes de visibilité dans les projets sont constatés.