Il existe deux zones de risque. Au démarrage, le risque est important et inhérent à la maturité de l'entreprise. Lors de la phase de croissance, le problème consiste à trouver des montants importants pour que l'entreprise se développe et s'industrialise. Aux Etats-Unis où les liquidités sont abondantes, les jeunes sociétés entrent en bourse pour lever de l'argent avec des résultats risqués. Des fonds d'accompagnement de la croissance français ou européens, notamment dans le domaine de la santé, seraient une solution. Quelques-uns ont été créés récemment.
Nous avons évoqué la chaîne de financement. Les fonds de capital-risque reçoivent 300 à 400 dossiers et investissent dans une dizaine au maximum. Par comparaison, nous investissons dans plus de sociétés. Cependant, sur 100 dossiers reçus, nous n'investissons que dans cinq ou six d'entre eux. Ainsi, quand une start-up démarre, la probabilité qu'elle bénéficie d'investissements, même de la part de business angels, est faible. Il faudrait accroître le nombre de business angels et que la fiscalité change, avec par exemple 10 000 ou 20 000 business angels en plus pour accompagner au mieux les start-ups. Les business angels doivent également savoir se retirer lorsque la société ne marche pas.