Nous avons regroupé l'ensemble des structures sous un même toit : la chambre de commerce, Pôle Emploi ou encore la mission locale. Les personnes qui s'occupent de ce sujet directement ou indirectement travaillent ensemble. Le président est chef d'entreprise, ce qui a beaucoup facilité la stratégie de développement de l'emploi et de l'intérêt des entreprises et des salariés.
De plus, en tant que président du conseil départemental de l'Ille-et-Vilaine pendant 14 ans, quand le Président de la République, François Mitterrand, a annoncé doubler le nombre d'écoles d'ingénieurs, nous avons regroupé les centres de formation d'apprentis, dans des bâtiments préfabriqués, au milieu des écoles d'ingénieurs. Nous avons décidé, avec la chambre des métiers et la chambre de commerce et d'industrie, de l'appeler faculté des métiers. Le rectorat m'a accusé de vouloir humilier l'université française en appelant faculté des métiers un centre de formation d'apprentis. Nous avons refusé la demande de modification du rectorat. Depuis lors, une vingtaine de facultés se sont développées. Cet élément a poussé plus de jeunes vers les métiers industriels que si rien n'avait été fait. Ce qui s'est passé dans l'Aveyron et en Vendée montre également que d'autres territoires ont eu la volonté de revaloriser ces formations. L'appellation de faculté des métiers de l'industrie change quelque peu la donne pour les familles, car certaines catégories sociales éprouvent aujourd'hui encore en France un sentiment de déclassement.