Il est vrai que l'Europe aurait pu réaliser plus tôt la nécessité de ces politiques dans un contexte de compétition mondiale. Il n'est cependant pas trop tard. Nous investissons dans ces grandes alliances industrielles qui représentent les grands marchés de 2030. Concernant les batteries, il en existe quatre générations. Nos usines ont manqué les deux premières générations, mais elles sont prêtes à mettre en œuvre la troisième et se préparent à la quatrième. L'Europe bénéficiera d'une part de marché significative sur cette troisième génération de batteries.
Je partage le diagnostic selon lequel l'Europe aurait dû se montrer plus déterminée sur les sujets de politique commerciale dans ses relations avec les pays tiers. Depuis des années, la France est en faveur d'une politique de défense commerciale plus ambitieuse. Nous avons plaidé pour des améliorations sur la défense commerciale, que nous avons parfois obtenues. Nous devons nous adapter à la concurrence mondiale, sans cesse. Le règlement sur les subventions étrangères déloyales est une nouvelle étape dans la construction d'une Europe plus affirmée dans sa défense commerciale et dans l'instauration d'une équité de traitement avec les entreprises et acteurs des pays tiers.