Merci d'avoir rappelé la nécessité d'intéresser les jeunes à l'industrie, et de réinventer le monde de l'industrie afin de les réenchanter. Je m'excuse de devoir rappeler des évidences. Vous soulignez à juste titre qu'attirer les jeunes dans l'industrie est une gageure. Il doit pourtant s'agir d'un travail collectif, alliant la puissance publique, l'éducation nationale, mais aussi l'ensemble des industries elles-mêmes et leurs représentants syndicaux. Je vois pour ma part peu d'initiatives d'entreprises pour faciliter l'apprentissage.
La chute du nombre d'emplois dans l'industrie, passant de 25 % à 10 % des emplois, a provoqué un grand traumatisme. De nombreuses familles françaises ont souffert de cette désindustrialisation et n'encouragent donc pas spontanément leurs enfants à s'orienter vers ce secteur. Il est nécessaire de reprendre un dialogue vertueux. Vous avez évoqué la nécessité pour les jeunes de donner du sens, de l'utilité, du respect et du dialogue à leur activité. Nous devons collectivement retrousser nos manches pour réconcilier une partie de la population avec l'industrie.
Vous avez appelé de vos vœux une robotisation et avez parlé de cobotisation. Or il apparaît que notre taux d'équipement en matière de robotisation reste aujourd'hui très faible en comparaison d'autres pays européens. Partagez-vous ce constat ? Estimez-vous que les entreprises essaient aujourd'hui de rattraper leur retard ?