Nous comblons actuellement ce retard. Les principaux consommateurs de robots sont les industries automobiles. Le nombre de robots par salarié est plus élevé en Allemagne, car son industrie automobile est très importante. Le même constat s'observe en Corée du Sud, qui compte bien plus de robots que l'Allemagne.
Nous rattrapons progressivement notre retard, notamment par rapport à l'Espagne, par la robotisation de nos PME et de nos ETI, dans le cadre de l'industrie 3.0. Avant d'en arriver à l'industrie 4.0, il s'agit d'automatiser et de déployer des robots qui réduisent la pénibilité des tâches. Les plans mis en place pour contribuer à la montée en gamme des PME ont permis de rattraper une partie du retard. Nous arrivons pratiquement au nombre de robots par salarié au niveau de l'Espagne, restons légèrement en retrait par rapport à l'Italie et toujours loin derrière l'Allemagne. Il faudrait retraiter les robots automobiles pour que la mesure soit plus lisible.
Nous avançons dans la bonne direction. Les nouvelles enveloppes de 400 millions d'euros visent à poursuivre cette robotisation. L'industrie 3.0 est une étape avant l'industrie 4.0. J'ai observé à Fives qu'en robotisant un certain nombre de tâches, nous devenions plus compétitifs, que nous exportions davantage, et que nous créions paradoxalement plus d'emplois. Ce sont des efforts sur le long terme et il faut l'expliquer aux salariés. En tant qu'outil majeur de réduction du prix de revient, la robotisation favorise l'accroissement de la compétitivité. Les robots, rappelons-le, sont fabriqués à l'étranger, en particulier au Japon. Le robot est une commodité. Ce qui compte, c'est l'intelligence autour du robot. Sur ce point, la France a des atouts considérables et elle doit investir pour permettre une montée en gamme des PME.