. Il est donc essentiel de ne pas taxer le robot avec des impôts de production, dont l'impact a été néfaste sur notre industrie. La réduction des impôts de production est une mesure à poursuivre. Il est sans doute possible de la mener sans augmenter d'autres impôts. La robotisation va créer de la productivité et engendrer des gains de parts de marché.
Cependant, les modèles économiques qui sous-tendent vos décisions me semblent manquer de dynamisme. Ces mesures ne sont pas assez évaluées dans la durée. L'entreprise Fives avait un chiffre d'affaires de 300 à 400 millions d'euros à l'époque, contre 2 milliards d'euros aujourd'hui. Nous nous sommes développés, cependant plus de 50 % de nos emplois sont toujours en France. Nous avons créé des emplois, parce que nous avons innové et que nous nous sommes automatisés. Nous nous lançons désormais dans l'industrie 4.0, mais auparavant nous avons accru notre productivité, baissé notre prix de revient et sommes devenus plus compétitifs, même si nous avons également innové. Pour générer un cercle vertueux, il faut prendre le risque de baisser les impôts afin d'engendrer un impact sur l'emploi, les exportations et le commerce extérieur, qu'il est sans doute possible de mesurer.