Intervention de Sébastien Massart

Réunion du jeudi 25 novembre 2021 à 16h00
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Sébastien Massart, directeur de la stratégie de Dassault Systèmes :

. Le chiffre d'affaires de Dassault Systèmes dans la santé était encore mineur il y a quelques années. Il dépasse actuellement un milliard d'euros, soit 20 % de notre activité. Pour cela, nous avons connecté la capacité de produire avec la capacité de soigner. Cette connexion a permis de transformer le terrain de jeu et d'imaginer l'industrie de santé de demain. 7 des 10 vaccins contre la Covid-19 dans le monde ont été créés en utilisant notre plateforme dans le cadre des essais cliniques. Les acteurs mondiaux de la santé s'appuient donc sur la virtualisation de la santé et pas uniquement sur l'industrie traditionnelle.

Le continent européen et la France disposent de capacités uniques, en raison de la présence de talents en matière de technologie, de sciences et d'ingénierie. Cette plateforme mondiale de santé est en train de progresser.

L'univers de la santé ne peut faire l'économie du lien public-privé. La lenteur des procédures reste cependant un obstacle quotidien. Il faut réussir à impliquer les régulateurs et tous les acteurs de santé. Nous disposons désormais d'un modèle de cœur virtuel, le « living heart », utilisé par l'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux – Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis. Toutefois, au niveau européen, nous peinons à accélérer la prise en compte de modèles virtuels dans le soin, à la fois sous l'angle de l'autorisation, mais aussi du remboursement. L'objectif sera de créer un jumeau virtuel du corps humain. Pour le moment, les jumeaux existent sur des organes, comme le cerveau pour traiter l'épilepsie, ou le pied dans le cadre d'opérations relativement complexes. La mise en place d'un jumeau virtuel complet supposera un co-investissement public-privé puisqu'il faudra associer avec nous des hôpitaux. Nous montons actuellement un programme d'ampleur européenne avec des hôpitaux et des acteurs comme l'INRIA. Plus que pour des raisons de financements publics, nous poussons ces projets du fait de l'enjeu de ces alliances nouvelles entre privé et public, qui caractérisent la santé du futur.

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