. La responsabilité du déficit de politique industrielle incombe à la stratégie financière, qu'il faut remettre en cause afin de ne pas reproduire les mêmes schémas.
Concernant les filières à relocaliser, il faudrait tout d'abord mettre fin aux délocalisations. Nous avons procédé à une revue de presse des suppressions d'emplois dans l'industrie depuis le 1er septembre 2021. Si l'on veut travailler le sujet de l'industrie, il faut prendre en compte les relocalisations mais aussi les délocalisations. Une fois qu'une activité a quitté le sol français, il est beaucoup plus difficile de la réinstaller dans les territoires.
La commande publique pourrait être un levier, en favorisant les circuits courts, car la question environnementale est majeure. Si l'industrie pollue, elle peut amener des solutions à la crise environnementale. Des entreprises se sont montées pour répondre à la pénurie de masques, mais elles manquent aujourd'hui de commandes. Le fonctionnement de la société doit permettre d'offrir du travail aux entreprises locales. Nous regrettons que beaucoup d'entreprises françaises ne travaillent pas entre elles, par exemple dans le secteur automobile qui fait intervenir un grand nombre de composants électroniques. Le rôle du CNI pourrait être de faciliter des coopérations entre industriels. Nous importons 60 % des produits que nous consommons. Il faudrait évaluer chaque filière stratégique comme la défense, la santé, l'énergie, ou la microélectronique pour identifier dans les chaînes de valeur des entreprises à relocaliser.