Vous avez raison, Madame la ministre déléguée, il n'est pas raisonnable d'envisager le renvoi, ailleurs, de productions polluantes. Cela vaut aussi pour le papier usagé.
Dans ce domaine, vos services ont travaillé sur un projet concernant l'ancienne papeterie Chapelle-Darblay, située dans mon département d'élection, qui était historiquement le premier site industriel de recyclage de papier. Le papetier finlandais United Paper Mills (UPM) a finalement décidé, en septembre 2019, d'abandonner cette usine. Après des discussions pour permettre le maintien en l'état de l'outil industriel, deux propositions de rachat ont vu le jour.
Veolia, avec l'industriel canadien Fibre Excellence, a proposé de produire 400 000 tonnes de carton ondulé, issu de papier pour ondulé, ce qui correspond à peu près à la vocation première du site – il était spécialisé dans le papier journal. Le projet de Samfi Invest et Paprec, qui a été privilégié par UPM, n'envisage pas du tout du recyclage sur place, mais une activité de tri de papier et de carton usagé, en vue d'un recyclage ou peut-être d'un brûlage ailleurs.
Votre ministère a été saisi de cette question. Où en sont les efforts pour permettre une solution industrielle française assurant un recyclage sur place, sachant que quatre-vingts collectivités locales sont prêtes à se mobiliser dans ce cadre ?