Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du mardi 30 novembre 2021 à 15h00
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée :

Je tiens à vous rassurer. Il existe à vingt kilomètres, à Alizay, une usine qui fait du recyclage de papier carton et qui vient d'être reprise par le groupe VPK. Cet acteur s'est longtemps intéressé au site d'UPM, mais a fait le choix de privilégier celui d'Alizay.

Veolia a finalement déposé une offre sans Fibre Excellence, qui a traversé quelques difficultés. Nous avons réussi, après dix mois de travail intense, à ce que le site de Tarascon, qui était très fragilisé, ne ferme pas. Nous avons accompagné, avec la Caisse des dépôts et consignations, l'installation d'une chaudière biomasse. Au moment de la présentation d'une offre ferme, Fibre Excellence n'était pas dans une situation lui permettant de confirmer son soutien au projet de Veolia, qui a assumé le risque de présenter une offre de son côté.

Le projet de Paprec, qui comprend aussi une chaudière biomasse – sur ce plan, il existe une certaine proximité entre deux grands acteurs qui ont un savoir-faire en matière de biomasse et qui vont pratiquer du tri – est accompagné par Samfi Invest. Ce projet ne concerne pas le papier carton, en effet, mais se positionnerait sur de l'hydrogène bas-carbone. Le projet est porté par une entreprise dont Air Liquide vient de prendre le contrôle, ce qui lui donne peut-être une dimension industrielle plus affirmée qu'au moment de sa présentation. Nous travaillons à faire en sorte que tant Veolia que Paprec confirment la dimension industrielle de leur projet. La partie concernant la biomasse étant assez similaire, ce qui est intéressant, c'est de voir ce qui est fait en plus, d'un côté dans le domaine de l'hydrogène bas-carbone et de l'autre en matière de recyclage de papier, étant entendu que l'usine d'Alizay va probablement prendre une partie des volumes de papier à recycler et qu'il faut une répartition raisonnable sur le territoire.

Voilà où nous en sommes. Je rappelle que c'est l'État qui a fait en sorte qu'il y ait des projets de reprise et qui a maintenu le site d'UPM pendant deux ans dans une situation d'attente, afin de trouver des solutions de réindustrialisation. Nous avons été constamment en contact avec les organisations syndicales, en particulier les représentants syndicaux qui restent, une partie des salariés ayant été reclassés depuis deux ans, et avec le président de la métropole, notamment au sujet de l'analyse juridique de ce qui peut être fait. C'est lui qui peut exercer ou non un droit de préemption. Un travail a lieu sur ce point, mais je ne peux pas en dire plus à ce stade. Notre objectif, pour ce site comme pour tous les autres, est de le densifier industriellement et de trouver des solutions alternatives à une activité qui s'est arrêtée il y a deux ans.

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