Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du mardi 30 novembre 2021 à 15h00
Commission d'enquête chargée d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans le pib de la france et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser l'industrie et notamment celle du médicament

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée :

Notre objectif est de doubler le nombre d'écoles de production d'ici à 2023. Elles font partie de la palette des types de formation auxquelles les jeunes doivent pouvoir accéder. Seuls 1 000 élèves sont inscrits dans ces écoles. Elles sont, pour le moment, de petits contributeurs à la formation mais les résultats en matière d'insertion sont très bons, notamment pour les mineurs non accompagnés ou sortis du système scolaire, qui y retrouvent le goût de l'apprentissage et du travail. Un sur deux souhaite poursuivre ses études. L'encadrement et l'enseignement y sont pour beaucoup. Je tiens à préciser, car je lis des horreurs sur les réseaux sociaux, que ce dispositif entre dans le cadre de l'éducation nationale. Ces écoles préparent à l'obtention de diplômes d'État. Le droit du travail est respecté et il n'est pas question de contraindre les élèves à travailler sans rémunération.

Nous venons de mettre à jour une convention entre l'UIMM, l'éducation nationale et le ministère de l'industrie pour améliorer l'accompagnement, la sensibilisation, les stages de troisième, l'orientation. Nous n'avons pas traité cette dernière au niveau national parce qu'elle relève de la compétence des régions, mais nous devons renforcer la visibilité des formations et des débouchés. Il faut améliorer l'information sur la plateforme Affelnet (affectation des elèves par le net), faire des 54 heures dédiées à l'orientation une obligation et non plus seulement une recommandation, développer le mentorat dès le plus jeune âge car l'orientation se décide au collège. Pour intégrer des filières professionnelles d'alternance ou d'apprentissage, tout se joue avant le bac. Il faut y penser dès la quatrième ou la troisième. Nous réfléchissons à une plateforme qui réunirait toutes les offres adressées aux jeunes, en laissant éventuellement la possibilité aux territoires de la personnaliser. Il faut permettre aux jeunes d'obtenir le maximum d'informations en un seul lieu alors qu'elles sont aujourd'hui éparpillées dans un foisonnement de dispositifs proposés par l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (ONISEP), l'éducation nationale, les régions, les agglomérations.

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