Ma question porte sur la production de médicaments – que l'on peut scinder en deux.
D'un côté, il y a les médicaments innovants, qui engendrent une forte valeur ajoutée et représentent la moitié, en volume, de la vente de médicaments en France. Vous l'avez dit dans votre propos introductif : l'objectif est que leur production progresse. Cela implique plusieurs ministères, notamment ceux chargés de la santé, de la recherche et développement et de la formation. Le point crucial est le prix, et diverses actions ont été engagées pour faire revenir en France la recherche et développement et la production dans ce secteur.
L'autre moitié de la vente de médicaments concerne les génériques. La baisse des prix incite leurs laboratoires fabricants, les génériqueurs, à les fabriquer hors de France, alors que, du point de vue industriel, produire un médicament innovant ou un générique revient à peu près au même. Prenons donc garde à ne pas trop baisser les prix, et élargissons plutôt le répertoire des médicaments génériques. L'Assemblée avait décidé, dans le cadre du projet de loi de financement de la société sociale pour 2019, l'extension de la possibilité de substitution aux hybrides, mais cette mesure n'est toujours pas appliquée. Pensez-vous qu'une action interministérielle permettrait d'être plus efficace en matière de production de médicaments ?