La vision de l'administration centrale est que chaque investisseur étranger envisageant de s'implanter en France doit avoir une équipe de Business France comme interlocuteur. Dans un premier temps, il s'agit d'expliquer pourquoi choisir la France – pour des raisons de compétence, de coûts, d'incitation à l'installation, de logistique, de marché… Cela est fait en relation avec les collectivités locales, mais elles interviennent souvent en seconde ligne. Une fois que le choix de la France est acquis, il convient de le concrétiser en facilitant la conduite du projet et en accompagnant la demande de permis de construire, les procédures environnementales, etc.
S'il faut choisir entre différents sites français, nous nous efforçons de rester neutres tout en essayant de faire passer le message qu'il faut être dans l'émulation, non dans la compétition. Ce sont souvent les régions qui se trouvent à la manœuvre, et il y a un risque de surenchère – or il s'agit d'argent public.
Il faut en outre que les task forces fonctionnent. Nous privilégions les territoires qui ont du répondant, parce qu'on ne peut pas se permettre de perdre des dossiers. Or certaines agglomérations ne souhaitent de toute évidence pas accueillir ce type d'entreprises alors que d'autres, à proximité, font des pieds et des mains pour réintroduire de l'emploi industriel dans leur territoire et disposent des compétences nécessaires. Nous considérons qu'il est notre devoir que les projets d'investissement se concrétisent le plus rapidement possible.
Enfin, l'aide que l'on apporte aux entreprises étrangères, il faut aussi l'apporter aux entreprises françaises, qui sont parfois tout aussi perdues dans la jungle des dispositifs que les entreprises étrangères.